Dr Philippe GLAZIOU
Chef de laboratoire
Tél : (689) 40 41 64 08
Fax :(689) 40 43 15 90
Formation
- 1985 – 2005 : 8 diplômes post-doctoraux dans les spécialités suivantes : biostatistiques (Université Paris VI); épidémiologie (Bordeaux II et Paris VI); santé publique (Nancy); médecine tropicale (Paris VI); médecine d’urgences (Toulouse)
- 1986 : Doctorat en médecine, Université Bordeaux II
Expertise
Epidémiologie des maladies infectieuses et non-transmissibles
Recherche clinique et essais thérapeutiques
Programmation et évaluation en santé publique
Estimation de la charge des maladies, modélisation et projections
Expérience professionnelle
- Chef d’équipe modélisation et évaluation en poste au siège de l’OMS, programme mondial tuberculose (2008-2022) ;
- Médecin épidémiologiste, bureau régional de l’OMS à Manille (2004-2008)
- Chef de laboratoire d’épidémiologie et santé publique, Institut Pasteur du Cambodge (1998-2004) et Institut Pasteur de Bangui (1995-1998)
- Consultant à la Communauté du Pacifique, Nouméa (période 1999-2004)
- Médecin chef du centre de lutte contre la tuberculose à Institut Malardé (1989-1995)
Professeur invité
Seoul National University (République de Corée); Università di Milano, Università di Pavia (Italie); University of Warwick (Grande Bretagne), Université de Lausanne (Suisse) ; Ann-Arbor University (USA)
Groupes d’expertise
- TB Modelling Consortium (LHSTM, London)
- European Respiratory Society (Lausanne)
- WHO Task Force on TB Impact Measurement (WHO, Geneve)
- Ancien expert AC12 de l’ANRS (Paris)
Auteur de 116 publications scientifiques (Avril 2023) dans des journaux à comité de lecture (h10-index : 96), éditeur ou auteur de 9 livres ou chapitres de livres scientifiques.
Dr Philippe GLAZIOU
Chef de laboratoire
La thématique du laboratoire
Au cours des deux derniers siècles, le système alimentaire polynésien a connu des évolutions rapides et profondes, en lien avec la colonisation et ses conséquences, ainsi que plus récemment, liées à l’installation du Centre d’expérimentation du Pacifique qui a généré un afflux massif de capitaux à l’origine de la généralisation de modes de consommation occidentaux. De nouveaux choix d’aliments disponibles, de nouveaux modes de production, stockage, distribution et préparation, ont contribué à des mutations considérables des habitudes alimentaires.
Le système alimentaire polynésien actuel est vulnérable, peu durable, et il contribue au maintien d’une situation sanitaire très préoccupante avec 75% de la population adulte en surpoids, 50% obèse, et une très forte prévalence de maladies métaboliques.
Les aliments importés représentent 75% des denrées alimentaires consommées, favorisant en particulier la « malbouffe » de faible valeur nutritionnelle, dont l’offre est omniprésente. Les secteurs primaires et agro-alimentaires sont sous représentés dans l’économie et les débats s’intensifient depuis quelques années autour de la résilience des systèmes face aux changements climatiques qui impactent le Pacifique. Cette situation a conduit le Pays à s’interroger sur les initiatives et stratégies d’alimentation durable à construire ou soutenir sur son territoire.
Le laboratoire des maladies non transmissibles (LMNT) a pour objectif de contribuer à la documentation de la situation sanitaire en termes d’indicateurs de santé portant sur les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque, ainsi qu’à l’évaluation d’actions préventives.
Une enquête nationale a été réalisée par l’ILM en 2019, sur le modèle des enquêtes « stepwise » de l’Organisation mondiale de la santé. Le LMNT a analysé les données d’enquête et préparé un rapport.
Le LMNT apporte, par ailleurs, une contribution méthodologique en épidémiologie, statistiques et modélisation aux autres équipes de l’ILM, en fonction des besoins.
Les programmes
Les collaborations
Locales :
- Université de la Polynésie française, Délégation à la recherche
Internationales :
- Université Laval (Canada), Institut national de santé publique du Québec (Canada)
Les recherches passées
En 2009, le LMNT a réalisé un programme intitulé « La transition alimentaire et sanitaire en Polynésie française » visant à comparer une population originaire des Australes résidant dans l’environnement urbain de Papeete et une population des Australes vivant dans son archipel d’origine (île de Tubuai). Cette enquête a mis en évidence que la transition alimentaire (et ses conséquences sanitaires) est plus marquée dans le contexte urbain que dans l’archipel des Australes mais surtout qu’elle concerne davantage les adolescents que leurs aînés.
- Une activité pirogue a été proposée aux collégiens de Tubuai - © ILM
- Enquête sur la transition alimentaire à Tubuai - © ILM
A la suite, en 2011, une étude complémentaire menée au sein du collège de Tubuai (« Ressources alimentaires et santé aux Australes – RASA ») a démontré que ces observations inquiétantes n’étaient pas irréversibles et qu’un bon équilibre alimentaire associé à une activité physique régulière permettait d’améliorer les paramètres biologiques des adolescents sur une période de 6 mois.
En 2016, à la demande des autorités de l’Etat et de la Polynésie française, l’équipe s’est attachée à évaluer l’imprégnation éventuelle des habitants de Hao par les polluants industriels issus de l’activité nucléaire de l’atoll, ancienne base du Centre d’expérimentation du Pacifique. Une imprégnation par le plomb est attestée mais ne serait pas consécutive à ces expérimentations passées.