Agent de saisie (H/F)
Poste à pourvoir : Agent de saisie (H/F)
Affectation : Institut Louis Malardé, Papeete, Tahiti, Polynésie française
Nature du contrat : Contrat de travail à durée déterminée pour une période de six (6) mois
Prise de poste : Immédiate
Contexte
Basé à Tahiti en Polynésie française, le laboratoire d’analyses de biologie médicale (LABM) de l’Institut Louis Malardé a pour mission de réaliser les examens pour le compte des structures de santé publique et de participer aux actions de veille sanitaire. Ceux-ci réalisent également des analyses au profit de praticiens privés.
L’activité couvre les 5 archipels de la Polynésie française. Cette spécificité permet au LABM d’avoir une vue exhaustive des agents pathogènes circulant sur le territoire et d’être une « sentinelle » en cas de pathologie émergente.
Le LABM propose un vaste répertoire d’analyses : biochimie, dosage des marqueurs tumoraux, endocrinologie, hématologie, hémostase, bactériologie, virologie, parasitologie, mycologie, sérologie, immunologie, allergologie, biologie moléculaire. Il travaille en collaboration avec les centres de référence nationaux et internationaux pour la réalisation de certaines analyses spécialisées.
En 2016, les autorités polynésiennes ont doté l’ILM d’un laboratoire de haute sécurité biologique (NSB3) et renforcé son rôle dans le domaine des analyses spécialisées en arbovirologie.
En partenariat avec le laboratoire de recherche sur les maladies infectieuses à transmission vectorielle de l’ILM, le LABM contribue à la surveillance microbiologique et épidémiologique de pathologies infectieuses endémiques, principalement les arboviroses (dengue, Zika et chikungunya), la leptospirose, la filariose, la tuberculose et la grippe.
Le LABM est un laboratoire référent de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le diagnostic sérologique de la rougeole et de la rubéole. Il participe à divers comités et groupes de travail, tant au niveau local, que national et international. Le LABM est classé « laboratoire de niveau 2 » au sein du Réseau océanien de surveillance de la santé publique et sert de support aux laboratoires des Pays et Etats insulaires de la région Pacifique.
Pour assurer ces activités, l’ILM souhaite recruter un(e) agent de saisie pour une durée de six (6) mois.
Description des missions
L’agent de saisie, sous la responsabilité de la directrice et de la surveillante du laboratoire, est chargé de saisir et de contrôler les prescriptions pour transmettre les prélèvements aux laboratoires et les éléments constitutifs à la facturation.
L’agent de saisie :
- Réceptionne les appels téléphoniques des prescripteurs et des patients;
- Traite les échantillons biologiques selon les procédures (saisie médicale, étiquetage, scan des ordonnances…) et saisie administrative selon les droits et les marchés en cours;
- Respecte la procédure d’ouverture des glacières (suivi des informations);
- Contrôle les prescriptions après saisie;
- Participe à toute autre activité nécessaire à l’accomplissement de sa fonction;
- Participe à toutes améliorations (organisation, équipements, formation …) de nature à accroître l’efficience du laboratoire.
Conditions de travail
Temps plein : 39h/semaine
Plage horaire : 8h00-16h00 – 9h00-17h00
Profil recherché
Requis : minimum DNB
Une expérience en laboratoire est souhaitable.
Qualités personnelles
- Etre autonome, organisé(e) et rigoureux(se),
- Etre réactif(ve) et flexible,
- Avoir de bonnes qualités relationnelles, aptitude au travail en équipe,
- Avoir une capacité d’adaptation.
Ingénieur(e) de recherche, chargé(e) de projet lutte antivectorielle innovante (H/F)
Affectation : île de Huahine, Polynésie française
Nature du contrat : Contrat de travail à durée déterminée d’un (1) an, renouvelable selon le programme de recherche
Prise de poste : Février 2025
CONTEXTE
Basé à Tahiti en Polynésie française, le laboratoire d’entomologie médicale (LEM) de l’Institut Louis Malardé (ILM – UMR 241 SECOPOL) mène des activités de recherche opérationnelle sur des espèces envahissantes d’importance médicale, vétérinaire comme économique afin d’améliorer la santé et le bien être des communautés insulaires. Depuis 2009, le LEM étudie la faisabilité de stratégies de lutte anti vectorielle (LAV) innovantes contre les moustiques Aedes vecteurs de pathologies infectieuses en Polynésie française. Le LEM a ainsi joué très tôt un rôle précurseur dans l’évaluation opérationnelle de la Technique de l’Insecte Incompatible (TII) au niveau mondial. Cette technique repose sur des lâchers réguliers, dans les zones infestées, de moustiques mâles incompatibles (porteurs de la bactérie symbiotique Wolbachia) qui rendent les femelles moustiques stériles lors de l’accouplement. Le LEM a réalisé dès 2015 l’un des tout premiers essais pilotes TII d’envergure (1 km2) en partenariat avec un ressort de renom sur l’atoll privé de Tetiaroa à l’aide de mâles incompatibles produits à Tahiti. Cette opération a conduit à l’effondrement drastique de la nuisance (réduction de plus de 97% de la population de moustiques Aedes polynesiensis à travers le site traité). Ainsi validé, ce procédé très respectueux de l’environnement insulaire polynésien offre aujourd’hui aux clients du ressort un cadre tropical d’exception sans nuisances, ni pulvérisation d’insecticides. Afin d’appliquer ces techniques innovantes à beaucoup plus grande échelle (communes, îles entières), l’ILM s’est doté depuis peu du centre de recherche INNOVENTOMO et d’un module de production industrielle de moustiques mâles stériles (600 m2). Co-financée par le Pays et l’État, cette infrastructure unique en France et dans le Pacifique sud permet aujourd’hui l’évaluation pré-opérationnelle (dite de phase III) de procédés de lutte anti vectorielle innovants comme la Technique de l’Insecte Stérile (TIS).
Le LEM lance ainsi le programme de recherche et développement MOZEROA Huahine dont l’objectif est d’évaluer la faisabilité d’une approche de lutte intégrée associant la Technique de l’Insecte Stérile (TIS) contre les moustiques Aedes polynesiensis, vecteurs de la filariose lymphatique, de la dengue, du Zika et du chikungunya dans l’océan Pacifique.
Pour ce programme mené dans le cadre d’un consortium de recherche international pluridisciplinaire associant l’IRD, l’UPF, l’UC Berkeley et l’INRAE, l’ILM souhaite recruter un(e) ingénieur(e) de recherche, chargé(e) de projet pour assurer diverses activités d’entomologie de terrain, pour une durée d’un (1) an, renouvelable selon le renouvellement du financement.
DESCRIPTION DU PROGRAMME DE RECHERCHE
Le projet Mozeroa Huahine est articulé en deux phases sur 3 ans.
La présente offre de poste concerne la phase initiale (année 1) de caractérisaion entomologique de terrain et de planification de la stratégie de lutte intégrée. Le (la) Chargé(e) de mission intègrera le LEM et assurera la bonne conduite des études entomologiques de terrain dont l’objectif principal est de caractériser les sites des futures opérations de lutte innovante contre les moustiques Aedes polynesiensis et de tester, en amont, l’efficacité des outils de surveillance et de lutte intégrée.
Il est essentiellement prévu durant cette phase d’élaborer et de mettre en œuvre (1) des enquêtes entomologiques afin de collecter des indicateurs entomologiques caractéristiques des populations locales d’Aedes polynesiensis et des facteurs environnementaux permettant de prédire leur dynamique au niveau des zones pilotes, et (2) des études de type marquage-lâché-recapture de mâles stérilisés par rayons X (TIS) de façon à estimer leurs paramètres bioécologiques (survie, dispersion, compétitivité sexuelle, taille de la population cible) essentiels au calibrage des futures opérations de LAV. Financé par la Social Capital Foundation, ce travail sera réalisé sous la supervision du responsable du LEM, en collaboration avec les membres du laboratoire et les collaborateurs scientifiques et autres partenaires du programme MOZEROA (commune de Huahine, agence de régulation de l’action sanitaire et sociale, direction de la Santé de Polynésie française).
DESCRIPTION DES MISSIONS
L’ingénieur(e) de recherche, chargé(e) de projet sera en charge de la coordination des actions de terrain réalisées sur Huahine, avec l’équipe qui sera constituée pour les besoins du programme dans le cadre de la lutte contre la filariose lymphatique.
Il/Elle participera :
- Au développement et à la mise en œuvre des protocoles de surveillance entomologique sur le terrain (œufs et adultes) : détermination de la diversité, de la distribution, de l’abondance et de la dynamique spatiale et temporelle des Culicidae sur l’île de Huahine, avec une attention particulière sur les sites des futures opérations de lutte innovante (habitats péri-urbain et rural),
- A la réalisation des campagnes de cartographie, de caractérisation et de quantification des gîtes larvaires,
- A la réalisation des expérimentations de marquage-lâché-recapture de détermination de la survie, de la dispersion et de la compétitivité sexuelle de moustiques mâles Aedes stériles sur le terrain,
- Au tri et à l’identification des spécimens collectés et à la saisie informatique des données,
- A l’analyse des données produites avec les collaborateurs (xenosurveillance filariose, analyse génétique, statistique spatiale) à des fins de modélisation (estimation du risque vectoriel) et d’appui à la décision en matière de lutte contre la filariose,
- Au reporting auprès des encadrants,
- A la valorisation et à la diffusion des connaissances (rédaction de rapports, d’articles scientifiques, participation à des conférences, etc…),
- A la sensibilisation communautaire, notamment par des actions pédagogiques auprès des écoles primaires locales, à l’impact des moustiques sur la santé et le bien-être des populations, ainsi qu’aux solutions envisagées pour relever ces défis. Information de la population sur le projet.
- A aimer la conception et la rédaction du plan MOZEROA de lutte innovante (années 2 et 3),
- A la veille bibliographique.
CONDITIONS DE TRAVAIL
Le travail de terrain requiert des interactions fortes avec la population et des contraintes d’horaires inhérentes au poste. L’ingénieur(e) de recherche, chargé(e) de projet pourra ainsi être amené(e) à travailler les week-ends, jours fériés et en soirée.
Le permis B est obligatoire pour cette mission.
PROFIL RECHERCHE
Requis : Diplômé d’une école d’ingénieur avec une spécialité en entomologie,
Expérience dans la gestion de projet de recherche
Bonne aptitude physique, capacité à réaliser des missions de terrain en conditions difficiles,
Réelles motivations pour le travail de terrain en conditions tropicales et capacité à travailler en milieu confiné (T° : 27 à 30°C ; hygrométrie : 85 à 90%).
COMPETENCES REQUISES
- Méthodologie de conduite de projet,
- Connaitre et maitriser la méthodologie scientifique,
- Maîtrise des techniques de base en entomologie médicale, notamment des techniques d’échantillonnage et d’identification des insectes (dont les moustiques vecteurs) sur le terrain et des connaissances techniques et pratiques de microscopie au laboratoire,
- Connaissance et expérience dans la mise en œuvre et évaluation des pratiques de lutte contre les moustiques ;
- Capacité à manager des personnes (techniciens, assistants, étudiants),
- Capacité à travailler dans le respect des communautés locales et de leurs valeurs culturelles,
- Savoir gérer des collaborations locales et internationales,
- Comprendre, s’exprimer, lire et écrire en française et en anglais,
- Informatique : Suite Office, R, Python et QGIS,
- Titulaire du permis de conduire B.
QUALITES PERSONNELLES
- Etre autonome, organisé(e) et rigoureux(se),
- Etre réactif(ve) et flexible,
- Faire preuve de curiosité et de créativité,
- Avoir une capacité d’analyse, de synthèse et de résolution de problème,
- Avoir de bonnes qualités relationnelles, aptitude au travail en équipe,
- Avoir une capacité d’adaptation,
- Avoir de bonnes capacités rédactionnelles,
- Avoir une capacité à s’exprimer en public
Technicien(ne) de recherche en entomologie médicale (H/F)
Affectation : Institut Louis Malardé, Tahiti, Polynésie française
Nature du contrat : Contrat de travail à durée déterminée pour une période d’un (1) an, renouvelable
Prise de poste : Mars 2025
CONTEXTE
Basé à Tahiti en Polynésie française, le laboratoire d’entomologie médicale (LEM) de l’Institut Louis Malardé (ILM – UMR 241 SECOPOL) mène des activités de recherche opérationnelle sur des espèces envahissantes d’importance médicale, vétérinaire comme économique afin d’améliorer la santé et le bien être des communautés insulaires. Depuis 2009, le LEM étudie la faisabilité de stratégies de lutte anti vectorielle (LAV) innovantes contre les moustiques Aedes vecteurs de pathologies infectieuses en Polynésie française. Le LEM a ainsi joué très tôt un rôle précurseur dans l’évaluation opérationnelle de la Technique de l’Insecte Incompatible (TII) au niveau mondial. Cette technique repose sur des lâchers réguliers, dans les zones infestées, de moustiques mâles incompatibles (porteurs de la bactérie symbiotique Wolbachia) qui rendent les femelles moustiques stériles lors de l’accouplement. Le LEM a réalisé dès 2015 l’un des tout premiers essais pilotes TII d’envergure (1 km2) en partenariat avec un resort de renom sur l’atoll privé de Tetiaroa à l’aide de mâles incompatibles produits à Tahiti. Cette opération a conduit à l’effondrement drastique de la nuisance (réduction de plus de 97% de la population de moustiques Aedes polynesiensis à travers le site traité). Ainsi validé, ce procédé très respectueux de l’environnement insulaire polynésien offre aujourd’hui aux clients du resort un cadre tropical d’exception sans nuisances, ni pulvérisation d’insecticides. Afin d’appliquer ces techniques innovantes à beaucoup plus grande échelle (communes, îles entières), l’ILM s’est doté depuis peu du centre de recherche INNOVENTOMO et d’un module de production industrielle de moustiques mâles stériles (600 m2). Co-financée par le Pays et l’État, cette infrastructure unique en France et dans le Pacifique sud permet aujourd’hui l’évaluation pré-opérationnelle (dite de phase III) de procédés de lutte anti vectorielle innovants comme la Technique de l’Insecte Stérile (TIS). Plusieurs programmes de recherche sont en cours pour éprouver l’efficacité et la durabilité de stratégies de lutte innovante comme la TIS contre les moustiques vecteurs Aedes et Culex.
Le LEM est ainsi partenaire du programme « STOP Extinction » coordonné par la Société d’ornithologie de Polynésie et financé avec l’appui du Fonds Vert et du programme européen de financement LIFE.
DESCRIPTION DU PROGRAMME DE RECHERCHE
La Polynésie française est l’un des territoires au monde ayant la plus grande proportion d’oiseaux menacés. Ces oiseaux disparaissent principalement à cause d’espèces exotiques envahissantes (EEE) disséminées d’île en île principalement par l’homme, volontairement ou accidentellement. Cinquante espèces d’oiseaux ont déjà disparu et deux tiers des trente espèces endémiques restantes sont menacées, dont 10 classées en danger critique d’extinction. Cinq d’entre elles comptent actuellement moins de 200 individus. Le programme « STOP Extinction » a pour objectif de les sauver de l’extinction.
Parmi ces cinq espèces, le Monarque de Fatu Hiva est le plus menacé. Strictement endémique de l’île de Fatu Hiva, dans l’archipel des Marquises, cet oiseau forestier était autrefois commun dans toute l’île. Il se retrouve désormais au bord de l’extinction avec seulement 19 adultes recensés en 2023 du fait des rats, des chats harets et du paludisme aviaire. Diagnostiquée récemment, cette maladie parasitaire transmise par les moustiques Culex quinquefasciatus affecte tout particulièrement les jeunes Monarques.
Le rôle du LEM au sein de ce programme est de développer et tester une stratégie intégrée de lutte contre les populations de moustiques dans le territoire du Monarque pour prévenir la transmission du paludisme aviaire qui l’affecte.
Le volet “moustiques vecteurs et paludisme aviaire” du projet STOP Extinction repose sur trois actions parallèles d’envergure:
- La caractérisation approfondie de la population de Culex quinquefasciatus, moustique vecteur du paludisme aviaire et plus généralement l’étude de la diversité Culicidienne dans la vallée d’Omo’a sur l’île de Fatu Hiva.
- Le développement, l’évaluation puis la mise en œuvre conditionnelle de l’approche intégrée de lutte anti vectorielle par lâchers de moustiques mâles Culex quinquefasciatus (TIS ou TII) dans la vallée d’Omo’a pour réduire drastiquement la population de moustiques et le risque vectoriel qui en découle.
- La conception, l’assemblage et l’évaluation d’une unité portable de production de moustiques mâles Culex quinquefasciatus stériles pour permettre la mise en œuvre de la stratégie de lutte dans le territoire du Monarque sur l’île de Fatu Hiva.
Une mission de surveillance entomologique préalable sur le territoire du Monarque à Fatu Hiva permettra de caractériser le futur site de l’opération de lutte innovante tout en identifiant les actions de lutte réalisables à court terme par l’équipe de la SOP Manu sur place. Le développement et l’évaluation du protocole TIS sera effectué dans le centre INNOVENTOMO de l’ILM à Paea, Tahiti. Le LEM dispose des outils requis pour tester et valider l’ensemble des étapes de ce protocole (élevage, stérilisation, conditionnement, transport, lâchés, surveillance terrain).
Pour ce programme, l’ILM souhaite recruter un(e) technicien(ne) de recherche pour assurer diverses activités d’entomologie de terrain, pour une durée d’un (1) an, renouvelable selon le renouvellement du financement.
DESCRIPTION DES MISSIONS
Sous l’autorité du chargé(e) de projet STOP Extinction et du responsable du LEM, le(a) technicien(ne) recruté(e) apportera un appui technique au développement et à l’évaluation, au laboratoire, du protocole TIS appliqué à la lutte contre le moustique Culex quinquefasciatus. Il/Elle participera à des missions de surveillance entomologique par le recueil d’indicateurs d’abondance des Culicidae sur le site d’étude à Fatu Hiva (Marquises).
Les missions de surveillance entomologique dans la vallée d’Omo’a à Fatu Hiva bénéficierons de l’appui logistique de la SOP Manu (capacité d’hébergement, assistance terrain des employés, patentés et autres volontaires de la SOP Manu chargés de la mise en œuvre des actions de lutte contre les EEE pour la sauvegarde du Monarque).
Il/Elle sera chargé(e) de/d’ :
- Apporter un appui technique aux missions de surveillance entomologique sur le terrain (île de Fatu Hiva, Marquises) par la mise en place et le relevé des pièges (œufs et adultes),
- Participer à la colonisation de l’espèce Culex quinquefasciatus, à l’entretien et à l’amplification de la colonie au laboratoire,
- L’entretien quotidien de la colonie de Culex quinquefasciatus au LEM : soins des pontes, élevage des larves et des adultes,
- Participer à la production en masse de mâles stériles et tester différents protocoles pour l’optimisation des étapes de sexage, de stérilisation par rayons X et de contrôle qualité des mâles produits,
- Contribuer au tri et à l’identification des spécimens collectés, et à la saisie informatique des données,
- Contribuer à la réalisation de diverses expérimentations sur le comportement et la compétitivité sexuelle des moustiques mâles stériles en laboratoire et sur le terrain,
- Contribuer à l’évaluation d’une unité portable de production de moustiques mâles Culex quinquefasciatus stériles,
- D’élaborer des reporting auprès des encadrants,
- Participer, avec les autres membres de l’équipe à l’information des populations sur le projet,
- Contribuer à la rédaction de notes de synthèse, la restitution et valorisation des informations produites,
- Gérer les stocks de consommables et réactifs, des commandes des petits matériels et équipement de laboratoire.
CONDITIONS DE TRAVAIL
Le travail de terrain repose sur un partenariat étroit avec les membres de la SOP Manu et requiert des interactions fortes avec la population et des contraintes d’horaires inhérentes au poste. Le(la) technicien(ne) pourra ainsi être amené(e) à travailler les week-ends, jours fériés et en soirée.
Le travail en laboratoire implique de travailler en milieu confiné (insectarium) avec des contraintes d’horaires inhérentes à l’élevage des insectes ou liées au programme de recherche.
Le permis B est obligatoire pour cette mission.
PROFIL RECHERCHE
Requis : Bac à Bac+2, BTS, DUT
Connaissances approfondies en biologie ou domaine apparenté,
Connaissances en biologie et sensibilité particulière aux enjeux de conservation et de sauvegarde des espèces endémiques en lien avec la lutte anti-vectorielle,
Intérêt pour les sciences, la recherche scientifique (notamment en entomologie médicale) et le travail en laboratoire,
Bonne aptitude physique, capacité de réaliser des missions de terrain en conditions difficiles,
Réelles motivations pour le travail de terrain en conditions tropicales et capacité à travailler en milieu confiné (T° : 27 à 30°C ; hygrométrie : 85 à 90%).
COMPETENCES REQUISES
- Connaissance des techniques de base en entomologie médicale, notamment des techniques d’échantillonnage et d’identification des insectes (dont les moustiques vecteurs) sur le terrain et des connaissances techniques et pratiques de microscopie au laboratoire,
- Connaissance des techniques de base en entomologie médicale, notamment des techniques de capture d’insectes sur le terrain,
- Connaissance des techniques d’élevage en entomologie médicale au laboratoire,
- Savoir se documenter pour actualiser régulièrement ses connaissances,
- Capacité à travailler dans le respect des communautés locales et de leurs valeurs culturelles,
- Comprendre, s’exprimer, lire et écrire en française,
- Informatique : Suite Office, R, Python et QGIS,
- Titulaire du permis de conduire B.
QUALITES PERSONNELLES
- Etre autonome, organisé(e) et rigoureux(se),
- Etre attentif au respect des protocoles, avoir le sens des responsabilités,
- Avoir de bonnes qualités relationnelles, aptitude au travail en équipe,
- Avoir une capacité d’adaptation
Chercheur(se), chargé(e) de projet lutte antivectorielle innovante (H/F)
Affectation : Institut Louis Malardé, Paea, Tahiti, Polynésie française
Nature du contrat : Contrat de travail à durée déterminée pour une période d’un (1) an, renouvelable
Prise de poste : Mars 2025
CONTEXTE
Basé à Tahiti en Polynésie française, le laboratoire d’entomologie médicale (LEM) de l’Institut Louis Malardé (ILM – UMR 241 SECOPOL) mène des activités de recherche opérationnelle sur des espèces envahissantes d’importance médicale, vétérinaire comme économique afin d’améliorer la santé et le bien être des communautés insulaires. Depuis 2009, le LEM étudie la faisabilité de stratégies de lutte anti vectorielle (LAV) innovantes contre les moustiques Aedes vecteurs de pathologies infectieuses en Polynésie française. Le LEM a ainsi joué très tôt un rôle précurseur dans l’évaluation opérationnelle de la Technique de l’Insecte Incompatible (TII) au niveau mondial. Cette technique repose sur des lâchers réguliers, dans les zones infestées, de moustiques mâles incompatibles (porteurs de la bactérie symbiotique Wolbachia) qui rendent les femelles moustiques stériles lors de l’accouplement. Le LEM a réalisé dès 2015 l’un des tout premiers essais pilotes TII d’envergure (1 km2) en partenariat avec un resort de renom sur l’atoll privé de Tetiaroa à l’aide de mâles incompatibles produits à Tahiti. Cette opération a conduit à l’effondrement drastique de la nuisance (réduction de plus de 97% de la population de moustiques Aedes polynesiensis à travers le site traité). Ainsi validé, ce procédé très respectueux de l’environnement insulaire polynésien offre aujourd’hui aux clients du resort un cadre tropical d’exception sans nuisances, ni pulvérisation d’insecticides. Afin d’appliquer ces techniques innovantes à beaucoup plus grande échelle (communes, îles entières), l’ILM s’est doté depuis peu du centre de recherche INNOVENTOMO et d’un module de production industrielle de moustiques mâles stériles (600 m2). Co-financée par le Pays et l’État, cette infrastructure unique en France et dans le Pacifique sud permet aujourd’hui l’évaluation pré-opérationnelle (dite de phase III) de procédés de lutte anti vectorielle innovants comme la Technique de l’Insecte Stérile (TIS). Plusieurs programmes de recherche sont en cours pour éprouver l’efficacité et la durabilité de stratégies de lutte innovante comme la TIS contre les moustiques vecteurs Aedes et Culex.
Le LEM est ainsi partenaire du programme « STOP Extinction » coordonné par la Société d’ornithologie de Polynésie et financé avec l’appui du Fonds Vert et du programme européen de financement LIFE.
DESCRIPTION DU PROGRAMME DE RECHERCHE
La Polynésie française est l’un des territoires au monde ayant la plus grande proportion d’oiseaux menacés. Ces oiseaux disparaissent principalement à cause d’espèces exotiques envahissantes (EEE) disséminées d’île en île principalement par l’homme, volontairement ou accidentellement. Cinquante espèces d’oiseaux ont déjà disparu et deux tiers des trente espèces endémiques restantes sont menacées, dont 10 classées en danger critique d’extinction. Cinq d’entre elles comptent actuellement moins de 200 individus. Le programme « STOP Extinction » a pour objectif de les sauver de l’extinction.
Parmi ces cinq espèces, le Monarque de Fatu Hiva est le plus menacé. Strictement endémique de l’île de Fatu Hiva, dans l’archipel des Marquises, cet oiseau forestier était autrefois commun dans toute l’île. Il se retrouve désormais au bord de l’extinction avec seulement 19 adultes recensés en 2023 du fait des rats, des chats harets et du paludisme aviaire. Diagnostiquée récemment, cette maladie parasitaire transmise par les moustiques Culex quinquefasciatus affecte tout particulièrement les jeunes Monarques.
Le rôle du LEM au sein de ce programme est de développer et tester une stratégie intégrée de lutte contre les populations de moustiques dans le territoire du Monarque pour prévenir la transmission du paludisme aviaire qui l’affecte.
Le volet “moustiques vecteurs et paludisme aviaire” du projet STOP Extinction repose sur trois actions parallèles d’envergure:
- La caractérisation approfondie de la population de Culex quinquefasciatus, moustique vecteur du paludisme aviaire et plus généralement l’étude de la diversité Culicidienne dans la vallée d’Omo’a sur l’île de Fatu Hiva.
- Le développement, l’évaluation puis la mise en œuvre conditionnelle de l’approche intégrée de lutte anti vectorielle par lâchers de moustiques mâles Culex quinquefasciatus (TIS ou TII) dans la vallée d’Omo’a pour réduire drastiquement la population de moustiques et le risque vectoriel qui en découle.
- La conception, l’assemblage et l’évaluation d’une unité portable de production de moustiques mâles Culex quinquefasciatus stériles pour permettre la mise en œuvre de la stratégie de lutte dans le territoire du Monarque sur l’île de Fatu Hiva.
Pour ce programme, l’ILM souhaite recruter un(e) chercheur(se), chargé(e) de projet pour assurer diverses activités d’entomologie de terrain, pour une durée d’un (1) an, renouvelable selon le renouvellement du financement.
DESCRIPTION DES MISSIONS
Le chercheur(se), chargé(e) de projet sera en charge de la coordination des actions de terrain réalisées sur Huahine, avec l’équipe qui sera constituée pour les besoins du programme dans le cadre de la lutte contre la filariose lymphatique.
Il/Elle participera :
- Au développement et à la mise en œuvre des protocoles de surveillance entomologique sur le terrain (œufs et adultes) : détermination de la diversité, de la distribution, de l’abondance et de la dynamique spatiale et temporelle des Culicidae sur l’île de Huahine, avec une attention particulière sur les sites des futures opérations de lutte innovante (habitats péri-urbain et rural),
- A la réalisation des campagnes de cartographie, de caractérisation et de quantification des gîtes larvaires,
- A la réalisation des expérimentations de marquage-lâché-recapture de détermination de la survie, de la dispersion et de la compétitivité sexuelle de moustiques mâles Aedes stériles sur le terrain,
- Au tri et à l’identification des spécimens collectés et à la saisie informatique des données,
- A l’analyse des données produites avec les collaborateurs (xenosurveillance filariose, analyse génétique, statistique spatiale) à des fins de modélisation (estimation du risque vectoriel) et d’appui à la décision en matière de lutte contre la filariose,
- Au reporting auprès des encadrants,
- A la valorisation et à la diffusion des connaissances (rédaction de rapports, d’articles scientifiques, participation à des conférences, etc…),
- A la sensibilisation communautaire, notamment par des actions pédagogiques auprès des écoles primaires locales, à l’impact des moustiques sur la santé et le bien-être des populations, ainsi qu’aux solutions envisagées pour relever ces défis. Information de la population sur le projet.
- A aimer la conception et la rédaction du plan MOZEROA de lutte innovante (années 2 et 3),
- A la veille bibliographique.
CONDITIONS DE TRAVAIL
Le travail de terrain requiert des interactions fortes avec la population et des contraintes d’horaires inhérentes au poste. Le chercheur(se), chargé(e) de projet pourra ainsi être amené(e) à travailler les week-ends, jours fériés et en soirée.
Le permis B est obligatoire pour cette mission.
PROFIL RECHERCHE
Requis : titulaire d’un doctorat en Biologie, Ecologie ou Biodiversité avec une spécialité en Entomologie
Expérience dans la gestion de projet de recherche
Bonne aptitude physique, capacité à réaliser des missions de terrain en conditions difficiles,
Réelles motivations pour le travail de terrain en conditions tropicales et capacité à travailler en milieu confiné (T° : 27 à 30°C ; hygrométrie : 85 à 90%).
COMPETENCES REQUISES
- Méthodologie de conduite de projet,
- Connaitre et maitriser la méthodologie scientifique,
- Maîtrise des techniques de base en entomologie médicale, notamment des techniques d’échantillonnage et d’identification des insectes (dont les moustiques vecteurs) sur le terrain et des connaissances techniques et pratiques de microscopie au laboratoire,
- Connaissance et expérience dans la mise en œuvre et évaluation des pratiques de lutte contre les moustiques ;
- Capacité à manager des personnes (techniciens, assistants, étudiants),
- Capacité à travailler dans le respect des communautés locales et de leurs valeurs culturelles,
- Savoir gérer des collaborations locales et internationales,
- Comprendre, s’exprimer, lire et écrire en française et en anglais,
- Informatique : Suite Office, R, Python et QGIS,
- Titulaire du permis de conduire B.
QUALITES PERSONNELLES
- Etre autonome, organisé(e) et rigoureux(se),
- Etre réactif(ve) et flexible,
- Faire preuve de curiosité et de créativité,
- Avoir une capacité d’analyse, de synthèse et de résolution de problème,
- Avoir de bonnes qualités relationnelles, aptitude au travail en équipe,
- Avoir une capacité d’adaptation,
- Avoir de bonnes capacités rédactionnelles,
- Avoir une capacité à s’exprimer en public.
Les candidatures composées d’un CV et d’une lettre de motivation sont à envoyer grâce au formulaire ci-dessous, ou par courrier :
Institut Louis Malardé, BP 30 – 98 713 Papeete